Réunion restreinte du Réseau de Prévention des Crises Alimentaires (RPCA)

Le RBM prend part, à la réunion restreinte du Réseau de Prévention des Crises Alimentaires (RPCA), qui se tient en format hybride au Centre de Conférences de l’OCDE à Paris et en ligne via Zoom. Cette rencontre, prévue sur deux jours (15 et 16 avril), rassemble les acteurs clés engagés dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

La situation pastorale et agropastorale reste préoccupante dans de nombreuses zones du Sahel, comme l’ont souligné les travaux de la première session du RPCA. Plusieurs facteurs de pression convergent et fragilisent davantage les moyens d’existence des communautés pastorales et agropastorales :

  • Disponibilité des pâturages : généralement déficiente dans de nombreuses zones sahéliennes, notamment au Niger, au Mali, au Burkina Faso et au Tchad.
  • Mais une bonne production par rapport à l’année dernière est observée.
  • Conflits armés, insécurité et restrictions d’accès aux zones pastorales aggravent la situation, notamment à cause d’un accès limité à l’eau et aux ressources de pâturage.
  • Maladies animales : quelques cas de pasteurellose, pleuropneumonie bovine contagieuse et dermatose nodulaire observés.
  • Mais globalement, la situation sanitaire animale est calme.
  • Incendies : plusieurs cas affectant de vastes zones, avec un impact sur les pâturages et les champs cultivés.
  • Plus de 20 millions d’hectares brûlés, soit +6 % par rapport à 2023/2024.
  • Vol de bétail : plusieurs cas rapportés.
  • Mouvements massifs vers le sud (Golfe de Guinée) à la recherche de meilleures ressources, malgré les tensions sécuritaires.
  • Hausse des prix des aliments bétail : jusqu’à +30 % dans certaines zones, avec une forte demande en résidus de culture par rapport à 2024.
  • Termes de l’échange bétail/céréales défavorables : les éleveurs doivent vendre plus d’animaux pour obtenir la même quantité de céréales.
  • État du cheptel : en moyenne à médiocre dans plusieurs zones, particulièrement pour les bovins et les petits ruminants, et en dégradation rapide.

Les membres du Réseau ont souligné les impacts directs de l’insécurité, des restrictions de mobilité et des difficultés d’accès aux ressources naturelles sur les communautés pastorales et agropastorales. Ils insistent également sur la nécessité d’accélérer les investissements dans la résilience et les systèmes alimentaires adaptés aux contextes agropastoraux.

Facebook
LinkedIn
X