Le dernier bulletin de surveillance pastorale révèle une situation préoccupante dans le nord de la Côte d’Ivoire, marquée par une disponibilité réduite des ressources fourragères et hydriques. La faible régénération des pâturages en raison d’une pluviométrie irrégulière complique l’alimentation du bétail, particulièrement dans les régions du Poro, du Tchologo et du Bounkani. Cette dégradation entraîne une mobilité accrue des troupeaux à la recherche d’eau et de pâturages, exacerbant les tensions entre éleveurs et agriculteurs.
Sur le marché, la hausse des prix des aliments pour bétail et la baisse des prix du bétail affectent les conditions d’échange. Les éleveurs doivent vendre plus d’animaux pour acheter des céréales, fragilisant ainsi leur résilience économique. Par ailleurs, une recrudescence des maladies animales, dont la péripneumonie contagieuse bovine et la trypanosomose, est signalée, menaçant davantage les cheptels et les moyens de subsistance des éleveurs.
L’insécurité et les vols de bétail restent une préoccupation majeure, poussant certains éleveurs à quitter les zones les plus exposées. Face à ces défis, le bulletin recommande le renforcement de la surveillance vétérinaire, la mise en place d’un suivi rapproché des ressources en eau et en pâturages, ainsi qu’un dialogue accru entre agriculteurs et éleveurs pour prévenir les conflits liés à l’accès aux ressources naturelles.
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