Du 20 au 23 septembre 2024, le RBM a accompagné la structuration de coopératives communautaires dans les communes de Diapangou et Tibga, dans la région de l’Est. Cette initiative, s’inscrivant dans le projet de renforcement de la résilience des agropasteurs vulnérables au Burkina Faso, a pour objectif de renforcer les capacités organisationnelles et économiques des producteurs, tout en favorisant la cohésion sociale dans des zones ciblées face aux défis climatiques et sécuritaires
À Diapangou, deux coopératives ont vu le jour. La Scoops Banpougouni (village de Wakou), composée de 60 membres dont 21 femmes, se spécialise dans la production, transformation et commercialisation de fourrage. La Scoops Yanyemma, rassemblant 61 membres, dont 19 femmes, est axée sur la fabrication et la vente d'aliments pour bétail. À Tibga, dans les villages de Biliguimtenga et Bolontou, deux autres coopératives ont été créées. La Scoops Song-Taaba compte 37 membres, dont 15 femmes, tandis que la Scoops Wend-Songré regroupe 40 membres, parmi lesquels 31 sont des femmes. Ces coopératives œuvrent dans la production, transformation et commercialisation du fourrage.
Au-delà de leur impact économique, ces coopératives sont des vecteurs de cohésion sociale. En renforçant les liens entre les membres, elles favorisent une dynamique collective et une entraide communautaire. L’inclusion active des femmes dans les coopératives, en première ligne des activités génératrices de revenus, contribue non seulement à l’autonomisation économique, mais aussi à la promotion d’un dialogue social renforcé entre les différents acteurs locaux.
Ces activités bénéficient de l'appui technique des services techniques ainsi que de l’appui technique et financier du PAM, nous permettant de renforcer ainsi, les capacités locales pour une résilience à long terme.
Le bulletin régional de veille pastorale du Réseau Billital Maroobé (RBM) couvrant les mois de juillet et août 2024 fait le tour de la configuration de la campagne agropastorale
Durant cette campagne, la vulnérabilité des pasteurs et agropasteurs s'aggrave sous l'effet conjugué de l'insécurité et du changement climatique. L'insécurité pousse les pasteurs à développer des stratégies d'évitement et de contournement pour échapper aux zones à fort défis sécuritaire, réduisant leur accès aux ressources essentielles et augmentant leur vulnérabilité. Parallèlement, des phénomènes climatiques extrêmes, tels que les inondations dans le Sahel et des poches de sécheresse enregistrées dans certaines zones du Sénégal et du Ghana, viennent fragiliser les conditions de vie de ces communautés déjà précaires.
Ces défis combinés accentuent la précarité des moyens de subsistances des communautés pastorales et agropastorales, ce qui nécessite des mesures d'accompagnement en plus des stratégies de résilience adaptées. Dans ce sens, le bulletin fait le tour de la configuration de la campagne agropastorale avec une proposition de solutions susceptibles d'apporter des réponses adéquates et efficaces.
Lire le bulletin régional de veille pastorale ici
Le 20 septembre 2024, à Mani, dans la province du Hadjer-Lamis, la Confédération des Organisations Professionnelles des Pasteurs et Acteurs de la Filière Bétail du Tchad (COPAFIB-TCHAD) a procédé à la distribution de kits d’insertion socio-professionnelle aux jeunes évoluant dans les secteurs pastoral et agropastoral
Cette cérémonie, qui a rassemblé les autorités administratives, les bénéficiaires, les personnes ressources, les services techniques, les agents de la COPAFIB-TCHAD, les femmes, les jeunes et les Jeunes Ambassadeurs du Pastoralisme (JAP), a permis d’installer 23 jeunes, dont 8 femmes, dans les métiers qu’ils avaient choisis. Ces métiers se répartissent en trois grandes catégories : l’embouche ovine et caprine, la production laitière avec l’élevage naisseur, et la collecte, transformation et vente de lait. Cette initiative vise à améliorer les conditions de vie des jeunes bénéficiaires en réduisant le chômage et en offrant des perspectives d’emploi stables dans le secteur pastoral et agropastoral, des domaines où le sous-emploi est particulièrement marqué. L'opération, débutée le 9 août dans le Département du Kanem Nord et clôturée le 20 septembre à Mani, a permis, à ce jour, d’installer 38 jeunes, dont 11 femmes, au Tchad, en leur fournissant des kits adaptés aux métiers de leur choix
Pour rappel, le RBM et ses OP membres ont développé une stratégie d’insertion socio-professionnelle des jeunes en milieu pastoral et agropastoral, accompagnée par les Jeunes Ambassadeurs du Pastoralisme (JAP). Cette stratégie est mise en œuvre dans six pays (Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) avec l’appui du Projet de soutien à l’apprentissage sur les métiers de la filière du lait local (PAMAFEL), du Programme conjoint Sahel en réponse aux Défis COVID-19, conflits et changements climatiques (SD3C), du Projet Mobilité pastorale transfrontalière apaisée et stabilité sociale au Sahel (MOPSS-2), et du Projet Complémentaire au Projet Mobilité pastorale transfrontalière apaisée et stabilité sociale au Sahel (MOPSS-DANIDA). Cette initiative vise à offrir aux jeunes des opportunités économiques durables à travers un dispositif de ciblage prenant en compte les spécificités pastorales, une formation flexible, un coaching de proximité et la fourniture de kits d’installation adaptés aux 1 000 Métiers du Pastoralisme
Du 16 au 23 septembre 2024, le RBM organise une formation à l’intention des agents chargés de la collecte des données pour le suivi post-distribution (PDM) dans le cadre du Projet de Résilience des Agropasteurs dans les régions du Nord, Sahel et l'Est
Cette formation, suivie d'une phase pratique de collecte de données, se déroule dans la région du Nord. Elle a pour but de préparer les enquêteurs à mener des enquêtes sur le terrain auprès des bénéficiaires du projet. Après avoir assimilé les outils et techniques de collecte, les agents mettront en pratique leurs connaissances en réalisant des échantillonnages auprès des bénéficiaires. Cette démarche permet de s'assurer qu'ils maîtrisent pleinement les compétences acquises durant la formation et qu'ils sont aptes à collecter des données fiables et pertinentes dans cette zone ciblée. La formation bénéficie du soutien de la Coordination Technique Régionale du RBM.
Pour rappel, le projet de renforcement de la résilience des agropasteurs, mis en œuvre par le RBM avec l’appui technique et financier du PAM, vise à améliorer la résilience des populations vulnérables, en particulier des agropasteurs déplacés et des communautés hôtes touchées par l’insécurité alimentaire. Il s’articule autour de plusieurs initiatives destinées à renforcer les moyens de subsistance de ces populations et à favoriser la cohésion sociale.
Du 16 au 21 septembre 2024, à Lomé, Togo, le RBM participe à un atelier d’élaboration de la stratégie de plaidoyer, organisé dans le cadre du projet PRISMA
Cet atelier, organisé par l'Agence Régionale pour l'Agriculture et l'Alimentation (ARAA), a pour principal objectif de doter la Task Force des compétences et outils nécessaires pour mener des actions de plaidoyer dans le cadre du dialogue politique.
Cet atelier permettra à l’équipe du projet de clarifier ses objectifs politiques tout en analysant les éléments de complexité liés au contexte actuel. Une stratégie de plaidoyer sera élaborée, alignée sur les sujets prioritaires retenus, et accompagnée d’un plan d’action détaillé. De plus, un dispositif de suivi-évaluation du processus de plaidoyer sera mis en place afin d’assurer la mise en œuvre efficace des initiatives.
Le projet PRISMA, qui signifie « Projet de Recherche et d’Innovation pour des Systèmes Agro-Pastoraux Productifs, Résilients et Sains en Afrique de l’Ouest », a pour objectif global de promouvoir une transformation agroécologique des systèmes agro-pastoraux, adaptée aux défis du changement climatique. L’objectif est de rendre ces systèmes plus productifs, résilients et bénéfiques pour les animaux, les humains et l’environnement. Dans ce cadre, une Task Force composée d'organisations paysannes et des équipes PRISMA des agences d’exécution est chargée de piloter le processus de dialogue politique. Le projet s’inscrit également dans les efforts d’appui à la politique agricole de la CEDEAO
Du 12 au 13 septembre 2024, le RBM, Burkina Faso organise un atelier sur la mise en place d'un dispositif de suivi et d'évaluation, ainsi qu'à l'appui pour la collecte de données dans le cadre de l'étude Post Distribution Monitoring (PDM) du Projet de renforcement de la résilience des agropasteurs des régions du Sahel, du Nord et de l’Est
Cet atelier vise principalement à établir un système de suivi rigoureux pour la mise en œuvre des activités, tout en permettant une évaluation rapide de l’impact du projet dans ces trois régions d’intervention.
L’atelier bénéficie du soutien de la Coordination Technique Régionale du RBM, qui accompagne le bureau de Ouagadougou dans cette démarche.
Pour rappel, le projet de renforcement de la résilience des agropasteurs dans ces régions est mis en œuvre par le RBM avec le soutien technique et financier du PAM. Il a pour ambition de renforcer la résilience des populations vulnérables, en particulier les agropasteurs déplacés et les communautés hôtes confrontées à l’insécurité alimentaire. Ce projet s’articule autour d’initiatives visant à améliorer les moyens de subsistance de ces populations et à promouvoir la cohésion sociale.
Du 9 au 10 août 2024, la Confédération des Organisations Professionnelles des Pasteurs et Acteurs de la Filière Bétail du Tchad (COPAFIB-TCHAD) a lancé une opération de distribution de kits d’insertion socio-professionnelle pour les jeunes évoluant dans les secteurs pastoral et agropastoral
Cette initiative a ciblé les Départements du Kanem Nord et de Harze-Albiar, après avoir finalisé la phase de ciblage des jeunes bénéficiaires, basée sur une méthodologie développée par le RBM et ses OP membres, avec l’appui des Jeunes Ambassadeurs du Pastoralisme (JAP).
Lors de la cérémonie de distribution, présidée par le Secrétaire Général du département du Kanem Nord, représentant le Préfet, 15 jeunes, dont 3 femmes, ont reçu les kits correspondant aux métiers qu’ils avaient choisis. Ces métiers se répartissent en trois grandes catégories : l'embouche ovine et caprine, la production laitière à travers l'élevage naisseur, et la collecte, transformation et vente de lait. Cette dotation vise à améliorer les conditions de vie des jeunes bénéficiaires en réduisant le chômage et en offrant des perspectives d’emploi stable dans le secteur pastoral et agropastoral, là où les effets du sous-emploi sont particulièrement marquants.
Dans son discours, le Secrétaire Général du Kanem Nord a salué l’engagement de la COPAFIB-TCHAD et du RBM pour avoir choisi son Département pour cette initiative. Il a également exprimé sa satisfaction quant à la stratégie d’insertion socio-professionnelle proposée, en encourageant les jeunes bénéficiaires à faire un usage judicieux des kits qui leur ont été attribués.
En rappel, le RBM et ses OP membres ont développé une stratégie d’insertion socio-professionnelle des jeunes en milieu pastoral et agro-pastoral. Mise en œuvre dans six pays (Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) avec l’accompagnement du Projet de soutien à l’apprentissage sur les métiers de la filière du lait local (PAMAFEL), du Programme conjoint Sahel en réponse aux Défis COVID-19, conflits et changements climatiques (SD3C), du Projet Mobilité pastorale transfrontalière apaisée et stabilité sociale au Sahel (MOPSS-2), et du Projet Complémentaire au Projet Mobilité pastorale transfrontalière apaisée et stabilité sociale au Sahel (MOPSS-DANIDA). Elle vise à offrir aux jeunes des opportunités économiques durables à travers un dispositif de ciblage qui prends en compte les spécificités pastorales, de formation flexible, un coaching de proximité et la fourniture de kits d’installation.
Nous y sommes ! La phase de pré-sélection des acteurs de la société civile burkinabé est officiellement ouverte. Vous trouverez les documents de l’appel et le lien pour accéder à la plateforme sur notre site internet : Lancement de la fenêtre localisation au Burkina Faso | (sahelregionalfund.org)
Remplissez le formulaire et téléchargez vos documents avant le 23/09/24
Planification des appels à propositions de projets
Le conseil d’administration a validé la planification des prochains mois. Des appels à propositions de projets seront lancés au Tchad pour soutenir la réponse d’urgence à l’Est pour les ONG nationales et internationales respectivement en novembre. Un nouvel appel à propositions de projets multi-pays pour le Burkina Faso, le Mali et le Niger sera lancé courant mars 2025.
Appel à expression d’intérêt pour rejoindre le conseil d’administration du SRF
Nous lancerons mi-septembre l’appel à manifestation d’intérêt pour identifier les nouvelles organisations, réseaux ou plateformes qui se joindront à notre conseil d’administration pour représenter les ONG humanitaire du Sahel :
Vous êtes le Directeur Régional d’une ONG internationale ? Votre organisation a la capacité d’influencer en créant une synergie entre les zones d’accès difficile dans les pays du Sahel et le niveau régional et souhaite soutenir l’ambition stratégique du SRF ? Vous êtes peut-être le prochain directeur régional à rejoindre notre conseil d’administration.
Vous êtes le Directeur d’une ONG nationale reconnue par ses pairs et qui met en œuvre des projets d’urgence et de résilience dans les pays du Sahel ? Vous êtes un membre actif d’une plateforme d’ONG nationale ? Vous représentez les intérêts d’un réseau ou d’une plateforme d’ONG nationale et locale ? Mobilisez votre réseau pour être nommé comme représentant et les représenter au sein du conseil d’administration du SRF.
Sources : Sahel Regional Fund (SRF)
diapoMaroobe
Le Réseau Billital Maroobè est un cadre régional de référence des éleveurs et pasteurs qui œuvre pour la défense des intérêts de ses membres au plan économique, politique, social et culturel
Le Réseau Billital Maroobè est convaincu que le pastoralisme, fondé sur la mobilité spatiale et saisonnière, représente une forme essentielle de production par son apport économique, social, culturel et écologique aux zones arides et semi-arides où d’autres formes de production sont très aléatoires, voire impossible.