Le bulletin de surveillance pastorale de la région nord de la Côte d’Ivoire (octobre-novembre 2024) met en évidence des défis sécuritaires, des tensions autour des ressources agro-pastorales et des conflits entre agriculteurs et éleveurs. L’afflux de réfugiés burkinabés et de leur bétail accentue la pression sur les pâturages et points d’eau, notamment dans le Tchologo et le Bounkani, entraînant surpâturage et conflits.
Les prix des céréales (riz, maïs, mil) ont baissé (-2% à -25% selon les produits), une tendance liée aux récoltes récentes. Cependant, cette baisse pénalise les éleveurs : les termes de l’échange restent très défavorables, avec un caprin échangé contre seulement 45 à 52 kg de mil (contre 55 kg précédemment). Cette dépréciation force les éleveurs à vendre davantage de bétail pour couvrir leurs besoins, saturant les marchés locaux et fragilisant leurs revenus. En parallèle, le surpâturage et la propagation de maladies animales aggravent la situation, tandis qu’une sécheresse précoce accentue les tensions autour des ressources disponibles.
L’insécurité et les vols de bétail poussent de nombreux éleveurs à se déplacer vers d’autres régions, créant de nouveaux déséquilibres. Pour atténuer la crise, le bulletin recommande de renforcer la surveillance vétérinaire, de distribuer des aliments pour bétail dans les zones critiques et de promouvoir une gestion partagée des ressources afin d’apaiser les tensions entre agriculteurs et éleveurs.
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