Toute réflexion sur la problématique de la mobilité pastorale doit tenir compte du fait que dans le contexte actuel, l'interdépendance entre le Sahel et la Côte s'est accrue considérablement, tant pour la production animale que pour la mise en marché du bétail.
L’affirmation de la volonté politique tendant à mieux sécuriser la mobilité pastorale au sein de l'espace national et sous-régional en Afrique de l’Ouest s’est traduite par l’adoption de législations spécifiques au pastoralisme et à la transhumance.
Malgré l'existence de ces différents instruments législatifs et réglementaires, les déplacements du bétail sont entravés à la fois au sein des pays et entre pays voisins.
Cette situation qui accroît considérablement les difficultés de déplacement des troupeaux transhumants et d’exploitation pastorale des ressources naturelles par les transhumants entraîne l’exacerbation des conflits fonciers.
Face à cette situation des pays côtiers et des pays sahéliens ainsi que les institutions d'intégration (CEDEAO, CILSS et UEMOA) ont donné en 2014 un nouvel élan au dialogue politique sur la transhumance transfrontalière, en partant de l'idée selon laquelle cette pratique doit évoluer vers de nouvelles normes fondées sur des droits reconnus et sécurisés et un code de conduite appliqué par toutes les parties prenantes.
Dans cette logique globale qui vise à améliorer la gestion de la transhumance nationale et transfrontalière, l'organisation de concertations multi-acteurs permet d'améliorer les connaissances portant sur les conflits liés à la transhumance et de définir des options de prise de décisions stratégiques pour la gestion durable de flux de déplacements des troupeaux, dans un environnement exploité de façon rationnelle.
Il s’agit d’un processus de coopération transfrontalière intercommunale entre neuf communes du Burkina Faso et du Niger, plus exactement entre des communes de la région du Sahel et des communes du département de Téra. L’idée est de Gérer les problèmes communs liés à la transhumance transfrontalière entre collectivités territoriales des deux pays.
Initié en 2012, le processus a abouti à un projet de convention en voie d’adoption par les conseils municipaux concernés avant leur signature formelle par les collectivités territoriales.
Le RBM a initié, en 2013, une veille informative effectuée aujourd’hui par ses Antennes nationales dans les neuf pays de sa zone de couverture. Le Réseau a assigné à la veille trois missions essentielles :
Les informations sont synthétisées dans un bulletin de veille qui est diffusé de façon périodique aux différents acteurs avec des messages clairs et un certain nombre de recommandations visant à apporter un soutien renforcé et mieux ciblé aux populations concernées.
L’initiative a été formulée en janvier 2014 en partenariat entre le RBM, CILSS-Agrhymet, CNC du réseau SIPSA, CIRAD-PPZS, OSS, Ministère de l’Elevage Tchad, SNV, FEBEVIM au Mali et le Code Rural du Niger.
L’observatoire couvrira à termes l’Afrique sahélienne de l’Ouest et du Centre où l’élevage pastoral est une activité majeure (Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina-Faso, Niger, Bénin et Tchad) ainsi que des pays plus au sud où se prolongent les axes de transhumance ou commerciaux du bétail (Centre-Afrique, Cameroun, Nigéria, Bénin, Togo, Côte d’Ivoire, etc.).
Les zones d’étude pilotes sont le Sénégal (Ferlo et vallée du fleuve), le Mali (Gao, Ségou, Mopti); le Burkina-Faso (région du Sahel et de l’Est), Niger (zone Nord pastorale, Sud et Centre Est Niger), le Tchad (Chari-Baguirmi, Guera), le Bénin (Nord Bénin) et la Mauritanie (Gorgol, Hodh El Gharbi).
Le processus a pour objectif de :
L’intérêt actuel est la prise en compte par l’OPTIMAOC de modules relatifs à la prévention/gestion des conflits. Les acteurs ont émis des propositions en vue de développer l’OPTIMAOC dans ce sens et renforcer l’implication des intervenants dans son développement et sa pérennisation.
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