Les marchés des pays développés vivent une crise du lait à cause d’une surproduction et d’un manque de débouchés. L’industrie agroalimentaire achète le lait à bas prix aux producteurs européens et l’écoule en Afrique, de l’Ouest notamment, où la filière locale n’arrive pas à s’aligner sur les prix compétitifs : jusqu’à 30 % moins cher
que les produits d’éleveurs africains. Une concurrence féroce qui, en dehors du tarif, pose un problème de qualité puisqu’il s’agit de poudre écrémée et ré-engraissée à l’huile de palme ou à d’autres matières grasses végétales (MVG).
Ces produits inondent pourtant le marché africain où le pastoralisme et l’agropastoralisme font vivre et génèrent des revenus participant à la sécurité alimentaire de plus de 48 millions de pasteurs et agro-pasteurs. Les importations ouest-africaines de lait en poudre n’ont cessé de croître depuis une décennie, allant jusqu’à 60 % de la balance.
En 2018, l’Afrique de l’Ouest a importé 276 892 tonnes de mélange lait écrémé-Matière Grasse Végétale (MVG) en poudre. Presque trois fois plus qu’en 2016 (24 %), et 200 fois plus qu’en 2008 (234 %). D’après OXFAM et SOS FAIM, ces exportations de l’UE de poudre de lait et de mélanges vers l’Afrique de l’Ouest ont consisté à 74,9 % en un mélange poudre de lait écrémé-MVG en poudre
Veuillez retrouvez ci dessous le Comuniqié de presse en l'occasion de la journée internationale du lait et les 3ans de la campagnes.
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